Le tremblement de terre au Maroc : impacts économiques

Mes chers investisseurs, à une semaine près, nous y étions à l’occasion de notre séminaire d’entreprise. Presque deux semaines se sont passées depuis le terrible tremblement de terre qui a frappé le Maroc dans la nuit de vendredi 9 septembre aux alentours de 23h. Ce tremblement de terre au Maroc a provoqué d’énormes dégâts matériels et humains, semant la panique à Marrakech destination très prisée par le tourisme ces dernières années, ainsi que dans plusieurs autres villes périphériques. Son épicentre se situait dans la province d’Al-Haouz, peuplée d’environ 20 000 habitants, située au pied des montagnes du Haut Atlas, à plus d’une heure au sud de la capitale marocaine. Le bilan est lourd, plus de 3 000 victimes, et 50 000 habitations touchées. Des opérations humanitaires et de secours se poursuivent dans la région suite au tremblement de terre au Maroc. Néanmoins, plus les jours passent, moins la probabilité de retrouver des survivants est élevée. Une grande solidarité marocaine est notable et se maintient, les habitants des villes plus développées viennent en aide aux populations plus excentrées, pour lesquelles l’accès aux soins et à la nourriture reste compliqué. « Des particuliers continuent d’amener des denrées alimentaires, des couvertures ou des médicaments aux personnes sinistrés », avance Madjid Khiat, samedi 16 septembre. L’un des enjeux majeurs du pays, après les opérations de sauvetage des individus restés portés disparus, est la reconstruction.

En effet, les catastrophes naturelles telles que les séismes, les tempêtes, où mêmes les inondations (comme c’est le cas pour la Lybie actuellement) ont inévitablement des conséquences dramatiques sur l’économie des pays touchés : destructions des habitations, des commerces, des édifices culturels. Ces événements affectent également les secteurs clés tels que le commerce, l’agriculture, le tourisme, d’industrie, la santé. Dans cet article, nous nous pencherons sur les impacts démographiques et économiques du tremblement de terre au Maroc, en mettant en avant les défis et les mesures de soutien nécessaires pour renforcer la résilience économique du pays.

Les dommages matériels et humains dus au tremblement de terre au Maroc :

Lorsqu’une région est frappée par une catastrophe naturelle telle qu’un tremblement de terre, nombreux dégâts matériels peuvent être causés, telles que la destruction d’infrastructures, de logements, de commerces, d’entreprises, de centres hospitaliers… En plus des pertes matérielles notables, des pertes humaines et des blessures graves sont engendrées. Un véritable fardeau pour les services de santé, qui doivent mobiliser et multipliés les moyens de secours. Les conséquences psychologiques sur les populations sont à prendre en compte et laisse des séquelles importantes et ancrées dans le temps sur les individus concernés. Une prise en charge psychologique des individus sinistrés, vivant dans des conditions sanitaires extrêmes compliquées, est également à prévoir : « Pour les psychologues, il faut expliquer dans ces camps de manière très simple aux enfants ce qu’il s’est passé. Il faut également, pour ces professionnels, repérer les enfants qui ont perdu leurs parents pour qu’ils soient pris en charge par des orphelinats. » selon Madjid Khiat.

Impact du tremblement de terre au Maroc sur le secteur du tourisme :

Depuis quelques années, le Maroc est une destination touristique majeur en Afrique du Nord, prisée par des millions de visiteurs chaque année. Le tourisme est un secteur d’activité moteur à la stabilité économique du pays. Inéluctablement, ce tremblement de terre va avoir un impact négatif sur ce secteur, décourageant les touristes potentiels, entrainant des annulations de réservations, et donc une baisse de fréquentation des commerces, des restaurants et des hôtels. Les touristes possèdent un pouvoir d’achat permettant de faire vivre l’économie. Pour illustrer ce propos, il n’y a qu’à comparer le salaire moyen mensuel entre le Maroc et la France par exemple. En effet, le SMIC mensuel marocain s’élève à 250 euros, tandis que celui des Français s’élève à 1 383 euros net au 1er mai 2023.

Perturbation de l’agriculture et de la sécurité alimentaire :

L’agriculture est un secteur pilier de l’économie marocaine, tant pour répondre aux besoins de ses populations locales, de ses touristes, mais aussi pour l’exportation. En cas de séisme, les terres agricoles, les infrastructures d’irrigations, les récoltes peuvent être endommagées. Une insécurité alimentaire et des perturbations long terme dans le secteur peuvent alors s’installer.

Conséquences du tremblement de terre au Maroc sur l’industrie et les entreprises :

Les entreprises peuvent subir des pertes importantes en raison de l’interruption des opérations, de la dégradation des locaux et des coûts engagés pour la reconstruction et/ou la réparation des dégâts causés. De plus, si le tourisme ralentit, la demande et donc la consommation seront en baisse. Le volume de vente des entreprises locales sera alors impacté. Les charges tendent à grossir pour les entreprises du pays tandis que leur chiffre d’affaires sera probablement en baisse.  Cela peut mettre en danger la stabilité financière des entreprises, et entraîner des licenciements.

Mesures d’atténuation et de préparation :

Afin de réduire ces impacts économiques dues au tremblement de terre, le Maroc doit focaliser ses investissements dans des mesures d’atténuation et de préparation. Cela prévoit la mise en place de normes de construction sismique, l’élaboration de plans d’évacuation d’urgence, la sensibilisation de la population et le renforcement de la capacité d’anticipation et de réponse au catastrophes naturelles.

 

Suite au tremblement de terre du 9 septembre qui a frappé la province d’Al-Haouz et ses alentours, les conséquences économiques sont nombreuses et le bilan démographique est lourd. De nombreux secteurs moteurs de l’économie marocaine ont été impactés, tels que le tourisme, l’industrie, l’agriculture, le commerce. La résilience du pays dépendra de sa capacité à mettre en œuvre des mesures d’atténuation et d’anticipation efficaces, afin de protéger son économie et ses citoyens des futurs ravages des tremblements de terre, puisque c’est une zone exposée à la menace sismique. Pour l’heure, le Maroc manifeste une solidarité nationale, et peut compter sur un soutien international. Face à l’ampleur de la catastrophe, les autorités marocaines ont sollicité des pays comme l’Espagne, la Grande-Bretagne, le Qatar et les Emirats arabes unis pour envoyer des équipes de recherche et sauvetage. La Croix-Rouge a lancé un appel de fonds d’environ 100 millions d’euros, afin de soutenir les opérations de secours.